Raison pure

Dans ce premier film (très) étonnant, Hugo Jeuffrault fait l’étalage des décalages entre nos perceptions. La fiction lui permet de faire cohabiter instincts survivalistes, désirs polyglottes, culture k-pop (géniale musique originale !) et de rendre physique la moindre vibration de nos Smartphones. Ce surprenant cocktail est d’autant plus réussi qu’il s’accompagne de foisonnantes idées de mise en scène, faisant naviguer ses motifs dans des dispositifs formels variés. Cette insistance maniaque à surprendre le spectateur se double pourtant d’une vraie cohérence thématique, jouant dans sa durée un duel entre xénophobie armée et fétichisme (k-)pop. - Pierre Guidez -